Défi - Repenser l’évaluation

Le système de notation avec des notes me semble inadapté pour valoriser les acquis. En effet, une note de 13/20 n'est pas interprétée de la même façon par l'enfant, l'enseignant et les parents.
Je suis plutôt partisante d'un système: acquis, en cours d'apprentissage ou non acquis.

L'évaluation indique à l'enfant ses réussites et ses échecs. Cela est très utile pour grandir. Les deux doivent être étudier avec l'enfant pour qu'il analyse ses points forts et ses points d'amélioration.
La note est dévalorisante ou source de déception. Même les bons élèves vivent mal une note moins élevée que d'habitude. Les enfants se comparent entre eux et des catégorisations se font enfermant les élèves dans de fausses certitudes. Pour l'évaluation contre la note.

Noter ce que l'enfant réussi de bien plutôt que voir les fautes. Le système de validation des compétences est un système qui mériterait d'être approfondi et pensé plus positif pour l'élève.

La logique "acquis" "A renforcer" " En cours d'acquisition" , est plus porteuse je pense, mais pour cela il faut aussi que les enseignants et les parents aient un discours en ce sens... Car même avec ce système de notation les enfants ont tendance à être en compétition et les parents à regarder à la loupe...
Toute personne a un point de progrès ... on apprend toute sa vie, on évolue toute sa vie, et on fait des erreurs toute sa vie ... L'acceptation de l'erreur est essentielle à mon sens, se tromper c'est apprendre ! Je pense que c'est approche globale et quotidienne

Cette question me met mal à l'aise ; je suis plutôt adepte des notes mais je comprends que pour les élèves en difficulté, ce doit être terrible et parfois humiliant, ça me bouleverse. En même temps, s'il y a de la progression, cela peut permettre à un enfant de se sentier tirer vers le haut mais l'on doit se soucier de tous les enfants. Je fais une proposition qui, je m'en doute, fera l'objet de critiques (et c'est normal, c'est le jeu) : au point d'urgence où nous en sommes avec beaucoup d'enfants qui arrivent en 6ième sans maitrise de l'écrit et/ou du calcul, ne faudrait-il pas expérimenter des classes de niveaux ? Un premier niveau où l'on met le paquet sur les enfants en difficulté, avec des classes de seulement 10 élèves, la priorité donnée aux enseignements permettant, dans un deuxième temps, d'accéder aux autres matières et des professeurs volontaires et expérimentés, pas de note mais seulement un bilan d'acquisition des savoirs ; un second niveau où l'on met tous les autres enfants, avec le système des notes habituel. Je ne m'occupe pas ici de la question du redoublement, ce qui compte c'est ce que l'on atteint, pas le temps que l'on a mis pour le faire (j'ai eu une scolarité difficile et le bac à 20 ans puis finalement un doctorat). Un problème : commente évaluer qui ira dans le premier niveau. Cela impose un examen à la fin du CM2 mais avons-nous encore le choix ? Il faut au moins essayer.